Alors que la colère d’une grande partie de la population gronde, comme l’illustre la forte mobilisation de la semaine dernière, Emmanuel Macron poursuit ses provocations en nommant Sébastien Lecornu Premier ministre. Michaël Zemmour, un collègue économiste, a eu ce bon mot : « Ptet que sur le Titanic, si on avait gardé le même cap et changé 4 fois de capitaine, l’iceberg aurait fini par bouger. On sait pas. »
Emmanuel Macron maintient sa politique de casse écologique et sociale, avec toujours moins de services publics et de solidarité. Il fait payer aux travailleurs et aux plus précaires le coût du déficit, sans jamais toucher aux privilèges des classes dominantes. Enfin, il aggrave une crise politique en nourrissant comme ses prédécesseurs une extrême droite désormais aux portes du pouvoir.
Sébastien Lecornu, forcé par une mobilisation naissante mais très forte, a déjà cédé du terrain, en abandonnant la suppression de deux jours fériés. Maintenons la pression populaire sur le gouvernement pour enrayer les mesures d’austérité et antisociales !
C’est pour cela que nous appelons à faire grève et à se mobiliser le 18 septembre, à l’appel de l’intersyndicale nationale https://www.cgtetat.fr/societe-959/mobilisations/article/18-septembre-mobilisons-nous-pour-un-budget-de-justice-sociale-appel-de-l
Retrouvons-nous en:
- Assemblée ouverte mercredi 17 septembre de 12h à 14h dans la cour de Dauphine, avec atelier « les bases de la manif », préparation de banderoles et Assemblée Générale
- Manifestation jeudi 18 septembre à 14h place de la Bastille : retrouvons-nous pour un cortège à l’angle Rue de Lyon / Rue Jules César, puis pendant la manif derrière la banderole « Dauphine Mobilisée »
GREVE, MODE D’EMPLOI
- Le droit de grève est inscrit dans la Constitution française et vous permet de cesser le travail pour défendre vos intérêts professionnels et sociaux.
- Pour se mettre en grève, pas besoin d’être membre d’un syndicat, il suffit qu’un appel national ait été lancé par au moins un syndicat représentatif (ce qui est le cas, pour tout le mois de septembre !).
- L’exercice de ce droit ne peut en aucun cas justifier de sanctions de la part de l’employeur.
- Vous n’avez pas à vous déclarer gréviste. C’est à votre hiérarchie de constater votre absence le jour J. Si vous n’êtes pas décompté·e comme gréviste, tant mieux ! Vous n’aurez pas de retenue sur salaire et vous pourrez contribuer à la caisse de grève du personnel de l’université.
- Les caisses de grève permettent de se serrer les coudes et de rendre la grève moins difficile financièrement. Une caisse de grève va probablement être mise en place à Dauphine si le mouvement se poursuit.
- Pour soutenir les grévistes d’autres secteurs, donnez aux caisses de grève (https://www.caisse-solidarite.fr/)
ET LE TELETRAVAIL ?
- Les universités ont recours à un usage abusif et illégal du télétravail les jours de mobilisation. Seules des « circonstances exceptionnelles et durables » (pandémie, catastrophe naturelle) menaçant la santé des personnels justifient l’imposition d’un passage au travail en distanciel, que ce soit pour l’enseignement ou le travail administratif. La grève est explicitement exclue des cas « de force majeure » permettant d’imposer le télétravail de façon ponctuelle.
- Les agent·es n’ont pas à passer en télétravail un jour de grève, de mobilisation ou de blocage.
- Basculer un cours prévu en présentiel en visioconférence est tout aussi irrégulier. Ni l’université, ni les enseignant·es ne peuvent l’imposer en cas de grève, de mobilisation ou de blocage, puisque les cours en distanciel doivent être prévus en amont et validés par les instances de l’Université.